Histoire de Savoir faire Présentation de document Comment présenter un document ?
Comment présenter un document ? Imprimer
Écrit par Mme Chevalier   
Samedi, 16 Août 2008 14:26

La présentation d'un document quel qu'il soit est un exercice qui répond à des règles strictes. Cette présentation se fait ainsi en plusieurs étapes:

  1. Expliquer ce que l'on est en train de regarder : la nature du document
  2. Où a-t-on trouvé ce document ? : la source et le lieu de conservation
  3. Dans quelles circonstances a-t-on créé ce document ? : l'auteur, la date et le lieu de rédaction
  4. A quoi sert ce document ? : le sujet

 

I – Expliquer ce que l’on est en train de regarder : la nature du document

 

Pour tous les documents reproduits sur papier, la nature ne peut être que de deux sortes: un texte ou une image.

Il existe toutefois de très nombreuses sortes de textes ou d’images. C’est pourquoi on ne peut pas se contenter de cette simple distinction. Il faut donc donner davantage de précision sur le type de textes ou d’images dont il s’agit. Pour cela, on pourra piocher dans le tableau ci-dessous.

 


La nature des textes


La nature des images

Les textes juridiques ou officiels: ce sont ceux créés par Etats (les dirigeants). Ils sont destinés à être connus de tous et font généralement connaître les décisions les plus importantes (discours, lois, traités, …).

Les textes didactiques ou explicatifs : ce sont souvent des textes qui semblent plus compliqués puisque leur but est justement d’expliquer au lecteur certaines idées ou connaissances. On y trouve par exemple des textes religieux, économiques ou scientifiques.

Les textes littéraires : ce sont des textes qui auraient pu être étudiés en cours de français : extraits de romans, poésies, pièces de théâtre, légendes, récits de voyage… Ils nous renseignent sur ce qui intéressait les gens à l’époque où ils ont été écrits.

La presse : ce sont le plus souvent des extraits d’articles de journaux mais on trouve également parfois des interviews, …

Les textes de propagande : ce sont ceux qui cherchent à influencer fortement le lecteur, à le convaincre (discours officiel, affiches, …). Ils sont souvent l’œuvre des hommes et des partis politiques.

Les témoignages : ce sont des récits de ce que l’on a vu, entendu, ressenti. Certains sont des documents privés, qui n’étaient à l’origine pas destinés à être connus de tous (lettres, journal intime,…). D’autres sont des récits volontaires (autobiographie, mémoires,…).

Les tableaux : ce sont des œuvres réalisées à la peinture sur un support rigide (panneaux de bois, toile, …), généralement d’assez grand format. Suivant la technique utilisée, on distinguera les huiles des aquarelles …

Les fresques : à la différence des tableaux, elles sont peintes directement sur les murs et sont donc de très grand format.

Les dessins : rentre dans cette catégorie tout ce qui ressemble à la représentation d’objets, de paysages ou de personnes sur un support. Suivant les techniques utilisées, on distinguera les croquis et esquisses (dessins rapides), des gravures et eaux fortes (dessins gravés), des miniatures et enluminures (peintures fines de petits sujets illustrant les manuscrits) sans oublier tous les dessins imprimés (affiches, logos, bandes dessinées, …).

Les cartes : dessins techniques, elles répondent à des règles précises (rappelées dans l’article ci-dessus) et sont le résultat de choix puisqu’il n’est pas possible de tout cartographier sur une même carte.

Les photographies : plus encore que les autres images, elles nous renseignent sur le regard d’un homme sur son époque. Cette technique plus récente repose en effet beaucoup sur le cadrage et la mise en valeur de certains éléments.

Les extraits de films : le cinéma est l’art de la mise en scène et du montage (même pour les documentaires). A la différence des autres images, cette technique permet aux auteurs de recommencer à volonté sans que cela soit visible par le spectateur. Tout ce qui est montré est donc soigneusement choisi.

 

Document 1 – La nature du document

Jean II le Bon adoubant des chevaliers, miniature du manuscrit français 73, Fol. 386, Grandes Chroniques de France, BNF Richelieu, Paris, XIVe-XVe siècles

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II – Où a-t-on trouvé ce document ? : la source et le lieu de conservation


        La source
est généralement indiquée en italique à la fin du document, entre le nom de l’auteur (quand il y en a un) et la date de création du document.

Elle permet de savoir d’où vient le document (livre, musée, archives, collection privée,…) et nous renseigne sur l’histoire de celui-ci :

- dans quelle langue a-t-il été écrit à l’origine ? (autrement dit, sommes-nous face à un original ou face à une traduction ?)

- avons-nous le texte entier ou n’est-ce qu’un petit extrait ?

- où peut-on trouver l’original et vérifier l’authenticité du document (couleurs, intégralité, …) ?

Dans les manuels scolaires, lorsque des documents n’ont pas de source, cela ne veut pas dire que l’on ne sait pas d’où ils viennent mais qu’ils ont été créés par les auteurs du manuel et q’il ne s’agit donc pas de documents historiques mais de documents pédagogiques destinés à faciliter la compréhension des élèves.

 

Document 2 – Identifier la source et le lieu de conservation d’un document


Jean II le Bon adoubant des chevaliers, miniature du manuscrit français 73, Fol. 386, Grandes Chroniques de France, BNF Richelieu, Paris, XIVe-XVe siècles

Les Grandes Chroniques de France, sont une compilation d’œuvres historiques célèbres pour leurs remarquables enluminures. Elles retracent l’histoire des rois de France depuis leur origine jusqu’en 1461 (mérovingiens, carolingiens et capétiens).

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III – Dans quelles circonstances a-t-on créé ce document ? : l’auteur, la date et le lieu de rédaction

        L’auteur est la personne (ou le groupe de personnes) qui crée un document. Ce n’est pas toujours un écrivain. Il peut également s’agir d’un peintre, un sculpteur, un architecte, un scientifique, un homme politique, une « personne ordinaire » … ou un anonyme. C’est souvent le cas pour les documents les plus anciens pour lesquels les historiens manquent encore d’informations mais aussi pour les textes officiels que l’on attribuera le plus souvent à l’ « Etat ».

Ce qui intéresse l’historien est :

- L’identité de l’auteur : nom, sexe, profession.

- Savoir s’il est contemporain des événements, c’est-à-dire a pu observer ce qu’il évoque, peint, sculpte…

- Le moment de sa vie auquel il choisit de créer le document, pour tenter d’en comprendre les raisons (mémoires, commande officielle, recherche historique, témoignage « à chaud »…).

La date et le lieu de rédaction sont donc des informations importantes pour comprendre pourquoi un document a été créé : c’est ce que l’on appelle le contexte. Il permet de savoir ce qui se passait dans le monde et dans la vie de l’auteur à ce moment précis et d’en déduire si le document a pu jouer un rôle important à l’époque.

 

Document 3 – Le contexte


Jean II le Bon adoubant des chevaliers, extrait du manuscrit français 73, Fol. 386, Grandes Chroniques de France, BNF Richelieu, Paris, XIVe-XVe siècles

Le nom de l’auteur de ce document n’est pas connu mais il semble qu’il s’agisse de Jean Fouquet, célèbre peintre et enlumineur français du XVe siècle, proche des rois de France, qui, après un voyage en Italie, fit progresser la peinture française en utilisant des couleurs franches (rouge et bleu très vifs), en introduisant la perspective et en étant le premier artiste à avoir fait son autoportrait.

A cette époque, la France comme le reste de l’Europe doit faire face à une succession de crises : épidémies, famines et guerres.

 

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IV – A quoi sert ce document? : le sujet

 


            Un document est toujours créé dans un but précis. C’est ce qui lui donne tout son sens.

Le sujet est la raison d’être du document, ce qui fait son intérêt. Il est donc essentiel d’indiquer le thème d’un texte ou d’une œuvre d’art. Cette recherche est très souvent facilitée dans les manuels scolaires où les auteurs donnent souvent un titre aux documents pour aider les élèves à trouver le sujet.

 

Document 4 – Le sujet d’un document


Jean II le Bon adoubant des chevaliers, extrait du manuscrit français 73, Fol. 386, Grandes Chroniques de France, BNF Richelieu, Paris, XIVe-XVe siècles

Les rois de France doivent alors réaffirmer leur puissance par rapports aux pays voisins mais aussi vis-à-vis de leurs vassaux comme le montre ce document à travers la cérémonie de l’adoubement.

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Mis à jour ( Lundi, 18 Août 2008 21:05 )